| DÉSENNUI, subst. masc. Rare et littér. Action de (se) désennuyer, distraction, divertissement. Tu ne peux plus rien créer, pas même le désennui de l'existence (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 45):... dans mes soirées, je vois passer devant moi ces femmes du printemps qui s'enfoncent parmi les fleurs, les concerts et les lustres de mes galeries successives : on dirait des cygnes qui nagent vers des climats radieux. À quel désennui vont-elles? Les unes cherchent ce qu'elles ont déjà aimé, les autres ce qu'elles n'aiment pas encore.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 529. Rem. Var. désennuiement, subst. masc. Je t'écris donc parce que (...) c'est pour moi plaisir, passe-temps, désennuiement (Flaub., Corresp., 1839 p. 60). Prononc. : [dezɑ
̃nyi]. Étymol. et Hist. 1622 [date de l'éd.] (J. de St-Gelais, Hist. de Louis XII, p. 179 ds La Curne). Dér. de ennui*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 4. |