| DÉSENLACER, verbe trans. A.− Vx. Tirer des lacs, des lacets (un animal, en particulier un oiseau); p. ext., défaire les liens (de quelqu'un). Désenlacer un oiseau. Désenlacer un prisonnier (Lar. Lang. fr.). Rem. Ce sens n'est attesté que par des dict. (Ac. Compl. 1842, Littré, Guérin 1892, Lar. Lang. fr., Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Quillet 1965). B.− Usuel. [Implique l'existence de deux êtres] Faire cesser l'enlacement*. La fatigue nous désenlace... (Coppée, Poés.,t. 1, Reliquaire, 1865, p. 22).Tout à coup, ses bras me désenlacèrent (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 150). − Emploi pronom. réfl. Leurs bras se désenlacent. Un couple très jeune, que je crois évadé, s'enlace et se désenlace, à moitié endormi (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p. 14). ♦ P. métaph. « Les idées (...) tourbillonnent en s'entrelaçant et se désenlaçant sans cesse et toujours » (Verlaine,
Œuvres compl., t. 5, Confess., 1895, p. 38). Prononc. et Orth. : [dezɑ
̃lase], (je) désenlace [dezɑ
̃las]. Ds Ac. 1878. Conjug. prend une cédille devant a et o : je désenlaçais(), nous désenlaçons. Étymol. et Hist. 1579 desenlassé « délivré de ce qui enlaçait » (Boyssières, Troisièmes œuvres, p. 31 ds Hug.); 1584 desenlacer (du Bartas, 2eSemaine, 3eJour, les Peres, p. 317, ibid.). Dér. de enlacer*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 6. |