| DÉSAPPROBATEUR, TRICE, subst. et adj. I.− Adj. [En parlant de la physionomie ou de l'expression d'une pers.] Qui marque la désapprobation. Un salut froid et désapprobateur (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Lit, 1884, p. 260).Il se roulait des cigarettes sous les yeux désapprobateurs de sa grand-mère (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 242): Pierre Delobelle le prenait pour confident de ses amours avec Angélique. Lui, écoutait, avec l'aspect désapprobateur d'un dévot qui ne peut s'opposer à l'inévitable, mais qui n'oubliera dans ses prières ni le pécheur, ni la pécheresse.
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 79. II.− Subst. Personne qui désapprouve. Cette satire [les « Femmes » de Racine] trouva des désapprobateurs (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 340). Rem. On rencontre ds la docum. le synon. désapprobatif, ive, adj., rare. Une nuance désapprobative à l'égard de Jean Marais (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 1). Prononc. et Orth. : [dezapʀ
ɔbatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1798-1932. Aucune transcr. de désapprobatif qui n'est pas non plus attesté ds Ac. Étymol. et Hist. 1748 désapprobateur adj. (Montesquieu, L'Esprit des lois, préf.). Dér. de désapprouver (suff. -(at)eur2*) d'apr. approbateur, approbatif. Fréq. abs. littér. : 32. |