| * Dans l'article "DÉPURER,, verbe trans." DÉPURER, verbe trans. Débarrasser un corps des impuretés qu'il contient pour le rendre (plus) pur (cf. épurer, purifier). Dépurer les humeurs, un métal (Ac.). On purgeait le malade pour dépurer le sang (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 74).− Au fig. : ... un fortifiant préventif, qui dépure (...) de toutes prédispositions aux émotions trop douloureuses, les tempéraments si tendres de nos benjamins!
Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels,L'Appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir, 1883, p. 238. ♦ Emploi pronom. réfl. Dans les cultes de l'Orient, l'âme, pour se dépurer, se réincarne (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 182). Prononc. et Orth. : [depyʀe], (je) dépure [depy:ʀ]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1226 « s'égoutter » (Guillaume Le Clerc, Le Besant de Dieu, éd. P. Ruelle, 1391); xvies. ds Hug.; 2. xiiies. « purifier » (Bible, Richel. 901, fo37ads Gdf.). Empr. au b. lat. depurare « dépurer, nettoyer par la suppuration ». Fréq. abs. littér. : 5. DÉR. 1. Dépuration, subst. fém.Action de dépurer; résultat de cette action. Dépuration d'un métal, d'une liqueur, du sang (Ac.). Le nombre considérable de volcans situés au sein des mers torridiennes prouve que la nature ne les y a multipliés que pour accélérer leur dépuration (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 215).− [depyʀasjɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. − 1reattest. ca 1275 depuracien (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16069); du rad. de dépurer, suff. -(a)tion*. − Fréq. abs. littér. : 4. 2. Dépuratoire, adj.Qui dépure. Machine dépuratoire. Les trois puits absorbants (...) avec leurs dégorgeoirs, leurs appareils, leurs puisards et leurs branchements dépuratoires, ne datent que de 1836 (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 526).P. anal., méd., vieilli. Qui purifie. Les fièvres aiguës sont très-souvent dépuratoires (Cabanis, Rapp. phys. mor.,t. 1, 1808, p. 451).Maladies, remèdes dépuratoires (Ac.1835, 1878).− [depyʀatwa:ʀ]. Ds Ac. 1798-1932. − 1reattest. 1731 (Journal des savants, p. 527 d'apr. DG); du rad. de dépurer, suff. -(at)oire*. − Fréq. abs. littér. : 2. |