| DÉPRÉCATION, subst. fém. Prière faite avec instance et soumission pour obtenir le pardon d'une faute et détourner un châtiment : Ah! quand Jésus clamait vers son Père : « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (...) une pareille déprécation d'agonie dut aller infiniment au delà de ce qui peut être conçu ou pressenti par les hommes ou par les Esprits des cieux.
Bloy, Le Salut par les Juifs,1892, p. 54. − En partic. Prière adressée, au milieu d'un discours, à une divinité ou à une personne pour obtenir une faveur spéciale ou pour écarter un malheur. Prononc. et Orth. : [depʀekasjɔ
̃]. Ds Ac. 1718 puis 1762-1932. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. deprecaciun « prière » (Psautier d'Oxford, CXXXIX, 7 ds T.-L.). Empr. au lat. class. deprecatio « action de détourner par des prières, action de solliciter ». Fréq. abs. littér. : 5. |