| DÉPOITRAILLER, verbe trans. Gén. avec une nuance fam. ou péj. A.− Emploi trans., rare [Le compl. désigne une pers.] Découvrir tout ou partie de la poitrine : ... et puis, des manches et un col à Lucette! ... qu'est-ce que c'est que cette façon de dépoitrailler un enfant!
Gyp, Ces bons docteurs,1892, p. 19. B.− Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne une pers., en partic. une femme] Ouvrir le(s) vêtement(s) qui couvre(nt) la poitrine. On laisse Pierrouni se dépoitrailler, quand il a chaud (Vallès, J. Vingtras,Enf., 1879, p. 62).La jeune mère arrivait, se dépoitraillait et offrait un de ses globes laiteux à chacune de ces petites créatures gourmandes (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 249). Prononc. : [depwatʀ
ɑje]. Cf. -ailler. Étymol. et Hist. 1876 adj. (Huysmans, Marthe, p. 48). Dér. de poitrail*; préf. dé-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970. |