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DÉPEÇAGE, subst. masc.
Action de dépecer.
A.− Découpage d'un animal. Pont de dépeçage (d'un baleinier) :
1. Le voici [l'hippopotame] enfin sur la rive et l'on procède au dépeçage (...) Le lent morcelage, l'émiettement progressif de cette masse dure deux bonnes heures. Morceau par morceau, tout est enlevé. Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 905.
B.− Mise en pièces d'un objet :
2. Les Vandales procédaient au dépeçage trouvant la statue trop lourde à porter... Bourget, Némésis,1918, p. 148.
C.− P. anal. Division, dispersion de parties rassemblées. Synon. morcellement, démembrement.L'usurier en avait acquis une provision [de liqueurs] pour le reste de ses jours, au dépeçage d'un château de Bourgogne (Balzac, Paysans,1844, p. 252):
3. ... je ne veux rien morceler. J'ai horreur de ces dépeçages de patrimoines qui en détruisent l'unité, et avec elle les possibilités d'action, qui vident les maisons, qui amoindrissent les races. Pesquidoux, Le Livre de raison,1932, p. 222.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. dépècement. Ce mot a vieilli au cours du xixes. et il ne semble avoir conservé qq. vie au xxes. que dans l'expr. dépècement d'un état. L'incessant dépècement que fait la mer (Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 47). Enfin le dépècement de l'Autriche, l'Allemagne demeurant unifiée et prussifiée, fut une affreuse erreur (L. Daudet, Clemenceau, 1942, p. 271).
Prononc. et Orth. : [depəsa:ʒ]. Pour [depsa:ʒ] ou [dεpsa:ʒ] cf. dépecer. Ac. 1932 admet dépeçage ou dépècement [depεsmɑ ̃]. Ac. 1718-1878 n'enregistrent que dépècement (écrit despecement ds Ac. 1718). Étymol. et Hist. 1842 « action de dépecer un animal » (Mozin-Biber); fig. 1844 (Balzac, loc. cit.). Dér. du rad. de dépecer*; suff. -age*.