| DÉNOTATION, subst. fém. Action de dénoter; le résultat de cette action. Quasi-synon. désignation, signification.− Spécialement ♦ LOG. Dénotation d'un concept, d'un terme. Ce qui correspond à son extension ou l'ensemble de ses sèmes génériques. Langage de dénotation. ♦ LINGUISTIQUE [P. oppos. à désignation] 1. « La classe des chaises existantes, ayant existé ou possibles constitue la dénotation du signe « chaise » tandis que « cette chaise-ci » ou « les trois chaises » constituent la désignation du signe « chaise » dans le discours. »
Ling.1972. [P. oppos. à connotation] Ensemble des traits distinctifs qui objectivement caractérisent cette classe : 2. « [Dans la théorie de L. Hjelmslev] Dans le langage de connotation, le plan de l'expression est fourni par le langage de dénotation; la connotation constitue donc une sorte de langage du second ordre qui s'oppose au métalangage, où le langage de dénotation forme, au contraire, le plan du contenu. »
R. Martin, Inférence, antonymie et paraphrase,Paris, C. Klincksieck, 1976, p. 90. Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. avec la mention ,,vx``, le mot connaît une nouvelle vitalité avec l'emploi spéc. en ling. mod. et en log. 2. On rencontre ds Ling. 1972, Ducrot-Tod. 1972 et Lar. Lang. fr. l'adj. dénotatif, ive, désignant ce qui a rapport à la dénotation. Ling. 1972 donne le syntagme fonction dénotative du langage et renvoie à fonction cognitive ou fonction référentielle. Prononc. et Orth. : [denɔtasjɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1457-61 denotacion de personnes (G. Chastellain, Vér. mal prise, p. 537, Buchon ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. impérial denotatio, -ionis « indication ». Bbg. Wandruszka (M.). Le Mot : connotations et indices socioculturels. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, pp. 56-60. |