| DÉNONCIATEUR, TRICE, subst. et adj. I.− Emploi subst., péj. Personne qui dénonce à la justice, qui accuse dans une intention malveillante. (Quasi-)synon. délateur; synon. littér. vieilli sycophante.Leudaste, semeur de scandale, accusateur de la reine, faux dénonciateur d'un évêque (Thierry, Récits mérov.,t. 2, 1840, p. 284).Les jalousies étaient baissées par peur des espions et des dénonciateurs (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 309). II.− Emploi adj. [En parlant d'un document] Qui contient ou constitue une dénonciation. Cette lettre dénonciatrice qu'il avait vue (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 165).Il commença de les lire, ces pages dénonciatrices (Bourget, Actes suivent,1926, p. 9). Prononc. et Orth. : [denɔ
̃sjatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1798, au masc.; ds Ac. 1835-1932, au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1328 « celui qui dénonce, qui accuse » (A.N. JJ 65 a, fo131 rods Gdf. Compl.). Empr. au b. lat. denuntiator proprement « celui qui annonce »; a remplacé l'a. fr. denunceer (ca 1265, Li Livres de Jostice et de plet, éd. Rapetti, 42). Fréq. abs. littér. : 70. Bbg. Gohin 1903, p. 265. |