| DÉMESURE, subst. fém. A.− Absence de mesure : 1. Dangers de la démesure. Le gigantisme où sont parvenus les plus illustres « dépôts de livres » a été dénoncé par Renan dès 1848...
L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 1109. B.− Attitude excessive, dépassant les bornes : 2. Le péché est donc une révolte de l'homme contre sa condition de créature. On remarquera ici la concordance de la pensée biblique avec la pensée grecque, pour laquelle la racine du péché était précisément la démesure de l'hybris. Refus d'être créature (...) voilà le péché et c'est ce qui explique pourquoi les moralistes ont toujours donné à l'orgueil une place éminente parmi tous les vices.
Philos., Relig., 1957, p. 4082. PARAD. a) (Quasi-)synon. exagération, excès, outrance, violence. b) (Quasi-)anton. équilibre, mesure, modération. Prononc. : [demzy:ʀ]. Étymol. et Hist. Ca 1120 a desmesure « à l'excès » (Ph. de Thaon, Comput, 1959 ds T.-L.); ca 1130 « manque de mesure, excès » (Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 81) − 1606, Nicot, repris dep. 1826, Mozin-Biber. Dér. de mesure*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971. |