| DÉMARQUAGE, subst. masc. A.− Action d'ôter une marque; résultat de cette action. Démarquage du linge. − Spéc., COMM. ,,Modifications apportées sur les étiquettes qui portent le prix des marchandises`` (Lar. comm. 1930), notamment dans le sens d'une baisse. − P. ext. [Dans les sports d'équipe] Action d'un joueur qui échappe à la surveillance d'un ou de plusieurs adversaires : 1. Marquer, c'est se placer de la meilleure manière pour reprendre le ballon à l'adversaire, afin de rechercher le démarquage pour favoriser le cheminement du ballon jusque dans le but adverse.
J. Mercier, Le Football,1966, p. 62. B.− Au fig. [En parlant d'une œuvre que l'on a copiée] Légère modification apportée à cette œuvre, de manière à la faire passer pour sienne. Il y a là un démarquage impudent (Ac.1932) : 2. En ce moment, où la littérature française devient la domestique des littératures étrangères, (...) où le théâtre est une imitation du théâtre russe ou scandinave et va devenir, ainsi que l'annonce Antoine, un démarquage du théâtre d'Ibsen, oui, j'ai une satisfaction d'avoir écrit cette œuvre française, bien française...
Goncourt, Journal,1891, p. 149. Prononc. et Orth. : [demaʀka:ʒ]. Les 2 graph. ds Rob., mais uniquement -qu- ds Lar. Lang. fr. Admis ds Ac. 1932, s.v. démarquage. D'apr. R. Thimonnier, Principes d'une réforme rationnelle de l'orth. (inédit), 1967, p. 20, c'est la graph. avec -qu- qui est régulière car le simple marque s'écrit avec -qu-. Comparer avec parcage dont le simple est parc. Étymol. et Hist. 1. 1870 démarcage « action d'ôter une marque » (Lar. 19e); 2. 1877 démarquage de linge « action de copier, plagier » (H. de Villemessant ds Rigaud, Dict. jargon paris., p. 116); 1890 démarquage (Lar. 19eSuppl.). Dér. de démarquer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 6. |