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DÉLINÉAMENT, subst. masc.
Didact. Contour, ligne, esquisse indiqué(e) par un trait. Visage aux délinéaments nets et transparents (Barrès, Enn. Lois,1893, p. 100):
Nous sommes tous enfants de quelqu'un de ces feux célestes (...) dont l'influence heureuse ou maligne est écrite dans nos yeux, sur nos fronts, dans nos traits, dans les délinéaments de notre main, dans la forme de notre pied, dans notre geste, dans notre démarche. Lamartine, Voyage en Orient,t. 1, 1835, p. 224.
− P. métaph. Cet esprit, dans la netteté parfaite et la vigueur de ses délinéaments (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 462).Fixer les délinéaments d'une science de l'intimité spirituelle (Lavelle, Métaphys.,1939, p. 34).
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. délinéamenter. Tracer les délinéaments de. Délinéamenter une silhouette (Lar. Lang. fr.). Au part. passé. Chaque bonne qui passe dans les couloirs étrangement délinéamentés (Proust, Sodome, 1922, p. 764). Figure nettement délinéamentée (Rob. Suppl. 1970).
Prononc. : [delineamɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1573 (A. Paré, livre XVIII, De la génération, chap. IX, éd. J. E. Malgaigne, II, 650), attest. isolée; 1835 supra ex. Formé sur le lat. delineare (v. délinéer) d'apr. linéament*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972.