| DÉSAFFUBLER, DÉFUBLER, verbe trans. Enlever ce qui affuble, ce qui harnache. Son casque défublé à la main, il [Sylla] marchait et rêvait (L. Daudet, Sylla,1922, p. 9).− P. métaph. Le désir de se dénuder l'âme, de rejeter la robe de cérémonie et de défubler la perruque est plus fréquent qu'on ne le pense (L. Daudet, A. Daudet,1898, p. 194). − Emploi pronom. réfl. Se défubler de son habit de soirée, de sa cuirasse. Il se désaffubla en un moment (Ac.1932).Le petit Chose était (...) en train de se désaffubler, quand il entendit un machiniste qui l'appelait (A. Daudet, Pt Chose,1868, p. 298).L'infortuné n'avait pas eu le courage de desserrer sa ceinture algérienne ni de se défubler de son arsenal (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 56). Prononc. et Orth. Seule transcr. de désaffubler ds Littré et ds DG : dé-zà-fu-blé. Admis ds Ac. 1932. Défubler est transcrit ds les dict. mod. [defyble], (je) défuble [defubl̥]. N'est pas admis ds Ac. Étymol. et Hist. I. Ca 1138 desfubler (Gaimar, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 6389). II. Ca 1170 sei desafubler (Rois, éd. E. R. Curtius, I, XVIII, 4). Dér. de affubler*; préf. dé(s)-*; I par substitution; II par adjonction. Fréq. abs. littér. : 1. |