| DÉFOULEMENT, subst. masc. A.− PSYCHANAL., absol. Mise en évidence des représentations pulsionnelles refoulées de sorte qu'elles puissent s'intégrer au niveau préconscient ou conscient. Résistances au défoulement. Le défoulement thérapeutique brise le noyau du complexe (Mounier, Traité caract.,1946, p. 487).Le défoulement rattache l'inconscient au conscient et confirme sa nature psychologique (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 367): Il s'agit pour le malade de prendre conscience de la nature réelle de ses conflits qui étaient masqués par la névrose; ensuite, il doit intégrer dans sa vie consciente les tendances qui se font jour grâce au défoulement.
Psychol.1969. − [Avec un compl. prép. de désignant des tendances, des idées, etc.] [Freud] donna le nom de psychanalyse à cette méthode de défoulement des souvenirs pathogènes et inconscients (Hist. de la sc.,1957, p. 1696). B.− Usuel. Occasion(s) de se défouler. 1. Libération des tensions intérieures, des interdits; attitude ou comportement libre, sans culpabilité ni retenue. Le théâtre, c'est une gigantesque entreprise de défoulement (P. Daninos, Un Certain Monsieur Blot,p. 93 ds Rob.). 2. Acte ou attitude particulière par lequel les tensions psychiques se résolvent. La confession et (...) ses défoulements libérateurs (Mounier, Traité caract.,1946p. 748). Prononc. : [defulmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1413 « oppression » (Ord., X, 114 ds Gdf.) − 1611, Cotgr.; encore recensé comme ,,vx`` ds Ac. Compl. 1842 et Guérin; 2. 1946 psychanal. (Mounier, loc. cit.). Dér. de défouler*; suff. -ment1* (cf. refoulement). Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 31. |