| DÉFIGURATION, subst. fém. Rare. Action de défigurer quelqu'un; état qui en résulte. La défiguration prochaine (...) la démolition de la santé, le déclin des forces (Amiel, Journal,1866, p. 272).Défigurations que l'on s'inflige pour parfaire l'œuvre de la nature (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 96).− P. métaph. La boue sentimentale d'une piété bête, la plus monstrueuse défiguration de l'innocence (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 170).Le brouillage et la défiguration de certaines structures fondamentales (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 7). Rem. On rencontre ds la docum. 2 ex. du synon. vx, défigurement, subst. masc., l'un au propre (cf. Bloy, Désesp., 1886, p. 203) et l'autre au fig. (cf. Maeterl., Gde féerie, 1929, p. 75). Attesté ds la plupart des dict. gén. et Ac. Compl. 1842. Prononc. : [defigyʀasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. Fin xiiies. deffiguration (Gilb., Lucid., Richel. 25427, fo69 rods Gdf.), rare jusqu'au xvies. (Coust. gener., t. II, p. 1944 ds Littré); à nouv. 1866 (Amiel, loc. cit.). Dér. de défigurer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Gohin 1903, p. 266. |