| * Dans l'article "DÉCELER,, verbe trans." DÉCELER, verbe trans. A.− [Le suj. désigne une pers.] Découvrir, faire apparaître ce qui était caché. Déceler une intrigue : 1. ... on dirait qu'il veut déceler la tare pour après coup s'empoisonner lui-même indéfiniment de l'avoir décelée ...
Du Bos, Journal,1924, p. 22. ♦ Emploi pronom. Se manifester, se montrer : 2. Sainte Térèse était la bonté même, mais lorsque, dans son chemin de la perfection, elle parle des nonnes qui se liguent pour discuter les volontés de leur mère, elle se décèle inexorable...
Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 219. − En partic., Techn. Déceler une fuite de gaz. La trouver, la détecter. B.− [Le suj. désigne une chose] Manifester la présence, révéler l'existence de. Plus que les traits, la voix décèle la race (Radiguet, Bal,1923, p. 28): 3. Ainsi Notre-Seigneur, précédé par toutes sortes de guérisons et de miracles, chassant les démons et multipliant les pains. Ses œuvres le précèdent et le décèlent.
Claudel, Un Poète regarde la Croix,1938, p. 303. Prononc. et Orth. : [desle], (je) décèle [desεl]. Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 écrivent décéler. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1188 « dévoiler ce qui est caché » (Aimon de Varennes, Florimont, éd. A. Hilka, 9331); 2. 1564 « faire connaître, être l'indice de » (Indice de la Bible ds Lar. Lang. fr.). Dér. de céler*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 585. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 765, b) 291; xxes. : a) 592, b) 1 318. DÉR. 1. Décelable, adj.Qui peut être décelé. Le processus donc de destruction cellulaire était à peine décelable (Camus, Cas intéress.,1955, p. 680).− [deslabl̥]. − 1reattest. 1897 (A. Sallard in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de Méd., VIII, 106 ds Quem. fichier); de déceler, suff. -able*. − Fréq. abs. littér. : 10. 2. Décèlement, subst. masc.,peu usité. Action de déceler. Le décèlement d'un complot (Rob.).− [desεlmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1762. − 1reattest. 1546 (R. Estienne, Dict. latinogallicum ds Rom. Forsch t. 32, p. 42); de déceler, suff. -ment1*. |