| DÉCROISSEMENT, subst. masc. Vx ou littér. Action de décroître, de diminuer de façon progressive; résultat de cette action. (Quasi-)synon. décroissance, décroît.Ma vie intérieure a commencé de diminuer, (...) le fleuve a baissé se réduisant par un décroissement si sensible qu'après quelques tours de soleil il n'était plus qu'un filet d'eau (M. de Guérin, Corresp.1834, p. 181):... il y a dans ce monde une gradation progressive d'accroissement et de décroissement, qui a donné lieu à des fictions assez ingénieuses de la part des théologiens anciens. Ils ont assimilé cette génération, cette croissance et cette décroissance périodique du jour à celle de l'homme, qui, après avoir commencé, s'être accru et avoir atteint l'âge viril, dégénère et décroît jusqu'à ce qu'enfin il soit arrivé au terme de la carrière que la nature lui a donnée à parcourir.
Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 315. − CRISTALLOGRAPHIE, vx. Théorie des décroissements. Théorie selon laquelle les cristaux d'un système donné résultent d'un empilement régulier d'éléments similaires à partir d'une forme primitive. La loi d'Haüy (...). La loi des décroissements revenant à dire que les arêtes d'une force cristalline doivent être coupées dans des rapports simples et rationnels par les faces d'une autre forme quelconque du même système qui s'ajoute à la première, les cristallographes allemands la désignèrent sous le nom de loi de « rationalité des indices » ou loi des « troncatures rationnelles » (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 346). Prononc. et Orth. : [dekʀwasmɑ
̃]. Cf. croître. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1207-18 descroisement (Villehardouin, Constantinople, éd. E. Faral, § 55). Dér. de décroître*; suff. -ment1*. |