| DÉCRI, subst. masc. Action de décrier; résultat de cette action. A.− Vx. Cri public par lequel l'autorité défend la vente ou le débit de certaines marchandises, l'usage de quelque chose. − En partic. Suppression ou dévaluation d'une monnaie. B.− Mauvaise réputation, perte d'estime, de considération, de crédit, généralement imputables à l'opinion publique. Les préventions qu'un décri universel entretient dans le public (Vogüé, Morts,1899, p. 190).Au décri de son dernier livre (Gide, Caves,1914, p. 732): Devant les extensions du christianisme, puis de l'islam, (...) le judaïsme a maintenu avec intransigeance ses principes propres et il a surtout protesté contre le décri injustifié dont il était victime, montré que son message n'était nullement périmé...
Weill, Le Judaïsme,1931, p. 40. − Expr. Mettre au décri. Tomber dans le décri (cf. Toulet, Almanach,1905, p. 53). PARAD. Synon. calomnie, discrédit; anton. appréciation, louange. Prononc. et Orth. : [dekʀi]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme descri; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Homon. décris, décrit (de décrire). Étymol. et Hist. Fin xves. honte et descry au roi de Castille (P. Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t. III, VIII, 23, p. 285). Déverbal de décrier*. Fréq. abs. littér. : 9. |