| DÉCONTRACTER, verbe trans. A.− Emploi trans. [L'obj. désigne une partie du corps (muscle, organe)] Faire cesser une contraction physiologique. Décontracter ses muscles, son visage. Décontracter sa gorge serrée (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 266).Boissons (...) dont la chaleur décontractera l'estomac (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 53): 1. ... pour permettre le libre jeu des bras, [du coureur] la ligne des épaules restant perpendiculaire à l'axe de course, les muscles sont décontractés pour faciliter le fonctionnement de la cage thoracique...
R. Vuillemin, Mémento d'éduc. physique et d'initiation sportive,1941, p. 128. ♦ Décontracter une personne (fam.). Faire cesser son état de tension, d'anxiété. Un sentiment de bien-être le décontracta (Morand, Extrav.,1936, p. 227). B.− Emploi pronom. (sens réfl.) 1. En partic. dans le domaine des sp. Relâcher complètement ses muscles, souvent par une action volontaire. Se décontracter entre deux efforts physiques. Une musculature bien camouflée, et qui travaille, se gonfle et se décontracte (Arnoux, Rêv. policier amat.,1945, p. 263). 2. Au fig. Faire cesser et souvent par une action volontaire une tension intellectuelle, psychique, nerveuse, etc. : 2. Quand Hedwige présentait les choses ainsi, tendrement, accentuant sa propre maladresse, exagérant sa sottise, Pierre se décontractait aussitôt.
Morand, L'Homme pressé,1941, p. 196. Prononc. : [dekɔ
̃tʀakte], (je) décontracte [dekɔ
̃tʀakt]. Étymol. et Hist. 1. 1860 méd. « faire cesser la contraction musculaire » (C. Bernard, Cahier de notes, p. 109); 1925 décontracté « détendu (d'un muscle, du visage, etc.) » (Lallement, Dynam. instrum. archet, p. 88); 2. 1936 décontracter qqn « le détendre » (Morand, loc. cit.); 1955 décontracté « détendu; insouciant » (Rob.). Dér. de contracter*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 2. |