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DÉCOMPTER, verbe trans.
A.− Faire une déduction d'une somme, d'un total. Çà fait donc, en tout, quant aux conférences, 1 455 francs. Il faut en décompter le voyage à Oxford (Verlaine, Corresp.,t. 2, 1893, p. 305):
1. Les prix des annonces dépendant de la circulation (vente nette, en décomptant les invendus), chaque quotidien s'efforce de gagner des lecteurs par des concours, des primes, des assurances gratuites... La Civilisation écrite,1939, p. 3815.
− Au fig., absol. Abandonner ses espérances :
2. Ah! pauvre Bailli, si tu te décides, je crains qu'il ne te faille décompter et que tu ne trouves un Mirabeau dépouillé, saccagé, tombant de toutes parts, ressemblant peu à ce qui t'est promis. Barrès, Le Mystère en pleine lumière,1923, p. 140.
B.− P. ext. Dénombrer. Le scrutin est l'opération par laquelle les votes sont recueillis et décomptés (Vedel, Dr. constit.,1949, p. 365):
3. ... l'envie de tout dénombrer te fait t'attacher aux matériaux et non au visage qu'ils composent (...). Ne me décompte donc pas, pour m'éblouir, le nombre des pierres de ta maison, des pâturages de ton domaine, des bêtes de tes troupeaux... Saint-Exupéry, Citadelle,1944, p. 905.
Rem. 1. On rencontre ds la plupart des dict. gén. depuis DG un emploi intrans. (en parlant d'une horloge). Indiquer par la sonnerie des heures différentes de celles indiquées par les aiguilles. 2. On rencontre ds la docum. le subst. masc. décomptage. Action de décompter (correspond à décompter B). Nous avons fait une étude sur la composition du parc automobile et sur la circulation, non par décomptage, puisque nous ne le pouvions pas, mais en nous basant sur la consommation du carburant (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 88).
Prononc. et Orth. : [dekɔ ̃te]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1266 « ne pas prendre en compte, retrancher » (Vers de la mort, 66, 12 ds T.-L.). Dér. de compter*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 23.