| DÉCLIVE, adj. et subst. I.− Adjectif A.− Qui est incliné, en pente. Ce fut devant ces roches les unes planes, les autres déclives, que Gilliatt poussa et arrêta la panse (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 244): 1. Nous venions de nous engager dans la partie la plus déclive de la côte. La voiture sentait la pente et bondissait de bosse en trou.
Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 87. − En partic., MÉD. Position déclive. Le malade est placé la tête en position déclive pour que le sérum parvienne bien au bulbe (Camus, Gournay dsNouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 833). B.− P. ext. (Le plus) bas : 2. On voyait très souvent, au point déclive où les versants d'une rue ou d'un carrefour aboutissaient, de larges grilles carrées à gros barreaux...
Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 526. − En partic., MÉD. Cette ponction se pratique dans l'endroit le plus déclive de la tumeur (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 245). II.− Substantif A.− Subst. fém. Pente : 3. Longuement il examina la demeure des Beauchemin. Trapue, massive, et blanchie au lait de chaux, sous son toit noir en déclive douce...
Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 44. B.− Subst. masc., spéc., MÉD. Lobule du cervelet. Les lobules du vermis (...), le monticule, divisé lui-même en culmen, antérieur, et déclive, postérieur (Gérard, Manuel anat. hum.,1912, p. 308). Rem. On rencontre ds la docum. le verbe décliver. Tailler en plan incliné. Des rives lacérées, déclivées par les crues subites et impitoyables de la saison d'hiver, présentant ici une plage dépouillée, là un escarpement subit (Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p. 24). Prononc. et Orth. : [dekli:v]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1492 lieux declifz (C. Seyssel, Bat. Jud, IV, 2 ds Gdf. Compl.); 1492 declive adj. des 2 genres ([Seyssel] Bat. jud, IV, 2, ibid.). Empr. au lat. class. declivis « qui est en pente ». Fréq. abs. littér. : 18. |