| DÉCEVANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de décevoir*. II.− Adj. Qui abuse, qui trompe l'attente de quelqu'un; qui cause une déception, une désillusion, une insatisfaction. A.− [En parlant d'une chose] Un mot, un rêve, un voyage décevant. Ils passèrent le tropique sous le soleil de feu, trompés par des mirages décevants (Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 115): 1. ... il y a dans le mirage de l'amour quelque chose de décevant, une duperie mystérieuse qui conduit ceux qui s'y laissent prendre au pire malheur, à travers l'espérance du plus grand bonheur.
Bourget, Nouv. Essais de psychol. contemp.,1885, p. 43. B.− [En parlant d'une pers.] Un être décevant : 2. Dans l'intervalle le grand-père était mort, ayant gardé jusqu'à quatre-vingt-dix ans, malgré une femme odieuse et un fils décevant, sa sérénité ensoleillée.
Maurois, La Vie de Disraëli,1927, p. 19. − P. méton. Une soirée, une visite, une vie décevante. Je trouvais très décevants les commentaires de nos journaux (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 196). − Expr. cour. C'est décevant. C'est par trop décevant. J'en ai marre (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 283). Prononc. et Orth. : [des̬vɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. : 320. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 129, b) 166; xxes. : a) 544, b) 833. Bbg. Arickx (I.). Les orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 124. |