| DÉCAPITATION, subst. fém. A.− Action de décapiter; résultat de cette action. La décapitation de saint Jean. Synon. (liturgie) décollation.Tu peux encore, au lieu d'être écartelé, brûlé vif (...) en être quitte (...) pour le supplice de la décapitation (Dumas Père, Gentilhomme mont.,1861, I, 3, p. 48). B.− Au fig. Le fait d'enlever, d'anéantir ce qui constitue la partie essentielle, importante d'une chose. Elle [la prussification] révolte les Allemands eux-mêmes qui lui attribuent hautement la décapitation de leur littérature et de leurs arts (Barrès, Scènes et doctr.,t. 2, 1902, p. 18): Il est certain (...) que la capacité révolutionnaire des masses ouvrières a été freinée par la décapitation de la révolution libertaire, pendant et après la Commune.
Camus, L'Homme révolté,1951, p. 267. Prononc. et Orth. : [dekapitasjɔ
̃]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. Fin xives. decapitacion (Eust. Desch., éd. Queux de St Hilaire, III, 116). Empr. au b. lat. decapitatio de même sens. Fréq. abs. littér. : 16. |