| DÉCANTATION, subst. fém. Action de décanter quelque chose ou de se décanter. A.− Procédé qui consiste à décanter (un liquide) : Par le repos et la décantation, [de l'eau ordinaire traité chimiquement] on retient les matières précipitées et on a de l'eau purifiée.
L. Ser, Traité de phys. industr.,1890, p. 222. ♦ Bassin de décantation. Synon. décanteur* (cf. Thaller, Houille blanche, 1952, p. 52). B.− Au fig. Action de clarifier quelque chose, d'en dégager les éléments essentiels; action d'éliminer certains éléments (mauvais). Décantation et agencement automatique des idées associées (Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 333). − Rare. Action d'éliminer certains éléments (de valeur). Tout ce qu'ils veulent c'est qu'on perde de la valeur. C'est une décantation perpétuelle (Péguy, Argent,1913, p. 1194). Rem. On rencontre ds la docum. décantement, subst. masc. Synon. de décantation. Aucun style [ds Si le grain ne meurt] ne nous paraît aujourd'hui, après ses décantements successifs, plus classiquement, fidèlement et sainement conformiste que le sien (Arts et litt., 1936, p. 3814). Prononc. et Orth. : [dekɑ
̃tasjɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1680 chim. (Rich.). D'apr. Bl.-W1-5empr. au lat. des alchimistes decant(h)atio; dér. de decanthare, v. décanter. Fréq. abs. littér. : 7. |