| DÉCALQUE, DÉCALQUAGE, subst. masc. A.− Action de décalquer. Le bordereau est le résultat d'un décalquage (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 82).Mon paternel (...) avait mis au point un procédé (...) de décalquage direct (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 110). B.− P. méton. Résultat de cette action, copie ou reproduction obtenue. Je vous enverrai un décalquage de ce plan (Ac.1932).C'est exact comme un décalque (Du Camp, Hollande,1859, p. 65).Une écriture qui se trouve aujourd'hui n'être plus qu'un décalque de celle de M. Esterhazy (Clemenceau, Iniquité,1899p. 16). − Au fig. Imitation, reproduction (trop) fidèle. Poëte providentiel [Pierre Dupont], tes chants sont le décalque lumineux des espérances et des convictions populaires (Baudel., Art romant.,1867, p. 412).Une œuvre bâtie sur un patron ancien, un décalque d'œuvres qui avaient été nouvelles (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 502). Rem. On rencontre ds la docum. la graphie décalcage. Le jeudi même, il y avait des devoirs qui duraient tout le jour. Des pensums aussi, d'absurdes pensums, (...) par lesquels j'essayais toutes les ruses écolières, décalcages et porte-plumes à cinq becs (Loti, Rom. enf., 1890, p. 207). Le tirage et le décalcage des épreuves (R. Chelet, Lithogr., 1933, p. 106). Graphie attestée en outre ds Lar. 19e-20e. Prononc. et Orth. : [dekalka:ʒ]; [dekalk]. Attesté ds Ac. 1932, s.v. décalque. Le dér. en [-ka:ʒ] s'écrit avec -qu- ds Lar. encyclop., Dub. et Lar. Lang. fr., conformément à la règle de Thimonnier, Réforme rationn. de orth. (inédit), 1967, pp. 18-19, selon laquelle seuls s'écrivent avec c les dér. d'un verbe en-qu-, auquel correspond un simple en c : truc, truquer, trucage; mais (dé)calque, (dé)calquer, décalquage. Lar. 19e-20eet Guérin 1892 admettent décalcage ou décalquage. Étymol. et Hist. 1. 1845 décalque (Besch.); 2. 1870 décalcage ou décalquage (Lar. 19e). 1 déverbal de décalquer*; 2 dér. de décalquer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. Décalque : 35. Décalquage : 9. |