| DÉCALAGE, subst. masc. A.− TECHNOL. Action d'enlever une cale; résultat de cette action : Quand le pont est fermé, (...) il repose, (...) sur des cales formées par des madriers. Le calage et le décalage s'obtiennent par des excentriques, des leviers ou des vérins.
Bourde, Trav. publ.,1929, p. 306. B.− Action de déplacer dans l'espace ou dans le temps; résultat de cette action. Décalage horaire; décalage vers l'avant. − C'est le voyage en avion qui m'a fatiguée, (...) et puis il y a ce décalage des heures (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 549). − Spéc., ASTRON. ,,Phénomène dans lequel on observe, dans le spectre de la lumière d'une étoile, les raies qui caractérisent un élément, décalées vers la couleur rouge, par rapport à leur position dans un spectre obtenu sur terre`` (Astron. 1973). Décalage vers le rouge; le phénomène est très net pour les raies H et K, déplacées avec tout le spectre (Schatzman, Astrophys.,1963, p. 134). − Fig. Manque de concordance entre deux faits, deux choses. Le décalage entre nos théories et nos expériences (Perroux, L'Écon. XXes.,1964, p. 27). Prononc. et Orth. : [dekala:ʒ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1845 « action d'enlever une cale » (Besch.); 2. 1922 « déplacement (dans le temps ou l'espace) » (Lar. univ.); 3. 1958 « différence, écart, discordance » décalage psychologique (Le Monde, 9 janv. ds Gilb.). Dér. de décaler*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 38. |