| DÉBRUTIR, verbe trans. [L'obj. désigne un matériau] Enlever ce qu'il y a de brut avant de commencer à polir. Débrutir un marbre, une glace, un diamant (Ac.1835-1932) :... il [l'homme] lui [à la nature] fait maintenant pousser des fleurs de couleurs différentes sur la même branche, invente pour elle de nouveaux tons, modifie, à son gré, la forme séculaire de ses plantes, débrutit les blocs, termine les ébauches, les marque de son étampe, leur imprime son cachet d'art.
Huysmans, À rebours,1884, p. 126. − P. ext. Nous efforçant, continua-t-elle [Mmede Rambouillet] (...) à policer les manières (...) et parfois aussi, devrais-je dire, les débrutir (D'Esparbès, Chevauchée G. s.,1937, p. 88). Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le dér. débrutissement, subst. masc. Action de débrutir, résultat de cette action. Prononc. et Orth. : [debʀyti:ʀ], (je) débrutis [debʀyti]. Admis ds Ac. 1718 s.v. desbrutir; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1680 (Rich.). Dér. de brut* « grossier »; préf. dé-*; dés. -ir. Fréq. abs. littér. : 2. |