| DÉBRAYAGE, subst. masc. A.− MÉCAN. ,,Opération qui supprime la liaison entre deux arbres précédemment embrayés`` (Poignon 1867) : 1. Elle poussa une barre de bois qui commandait le débrayage de la courroie. Et le moulin ralentit sa rotation vrombissante, le ronflement décrut et mourut.
Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 210. − Spéc., AUTOMOB. ,,Opération par laquelle on désaccouple, sous l'action de la pédale, l'arbre moteur et l'arbre primaire de la boîte de vitesses pour permettre, les changements de vitesses`` (Guerber 1967). Pédale de débrayage. ♦ Le mécanisme qui permet cette opération. Avant dix kilomètres d'ici elle aura déjà tamponné trois voitures, grippé son débrayage, crevé ses pneus (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 319). B.− Au fig. et fam. Arrêt du travail pour appuyer une revendication : 2. Cette politique, c'est exactement celle que les ouvriers socialistes condamnent chaque jour dans les milliers de délégations, de résolutions, de débrayages auxquels ils participent aux côtés de leurs camarades communistes ...
L'Humanité,19 janv. 1952, p. 4, col. 1. Rem. Dans le sens A, Littré et DG ne connaissent que la forme désembrayage. Guérin 1892 a les 2 graphies débrayage et désembrayage. Prononc. et Orth. : [debʀ
εja:ʒ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1853 desembrayage (La Châtre); 1861 debrayage (Armengaud, Moteurs à vapeur, t. 1, p. 321), fig. 1952, 19 janv. (L'Humanité, p. 4, col. 5). Dér. de désembrayer/ débrayer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 252. − Mimin (P.). Terminol. jur. de la grève. Déf. Lang. fr. 1973, no70, p. 22. |