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DÉBOURBER, verbe trans.
A.− Enlever la bourbe de. Débourber un étang.
B.− Retirer d'un endroit bourbeux. Débourber une voiture (Ac.).
− Emploi pronom. :
Forçant les difficultés de terrain, perçant par des marais dits impraticables, d'où son artillerie se débourbe à force de bras, il [Napoléon] arrive en droite ligne et débouche sur Champaubert... Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 14, 1851-62, p. 345.
− Au fig. Tirer quelqu'un d'un mauvais pas.
Rem. La plupart des dict. enregistrent également les sens techn. suivants : a) Œnologie [Dans la vinification des vins blancs]. Laisser décanter le moût avant la fermentation. b) Pêche. Faire dégorger le poisson pour lui faire perdre le goût de bourbe.
Prononc. et Orth. : [debuʀbe], (je) débourbe [debuʀb]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. desbourber; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1564 « tirer hors du bourbier » (Thierry); 1594 fig. (Sat. Men., éd. E. Tricotel, t. 1, p. 115 : Il n'estoit ja besoing, que nos curez nous preschassent qu'il faloit nous desbourber & desbourbonner); av. 1755 « tirer quelqu'un d'une situation pénible, difficile » (Saint-Simon, Mémoires, éd. Cheruel et Regnier, 12, 223 ds Adam, p. 178); 1594 « ôter la bourbe » (Sat. Mén. ds Guérin 1892). Dér. de bourbe*; préf. dé-*; dés. -er.