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DÉBLATÉRER, verbe intrans.
Fam. Parler avec violence et prolixité contre quelque chose ou contre quelqu'un.
A.− [Construit avec une prép.]
1. Cour. [Avec la prép. contre] Il a passé deux heures à déblatérer contre moi (Ac.1798-1932) :
... Costals était pénétré. Sur ce sujet, il était intarissable. Pendant cinq minutes, sans reprendre haleine, il déblatéra contre le mariage des écrivains, sans mesure, et, disons-le, sans bon goût. Vérités, demi-vérités et sophismes se pressaient sur ses lèvres, mêlés à d'âcres sarcasmes. Montherlant, Les Jeunes filles,1936, p. 965.
2. Rare. [Avec la prép. sur] Ils déblatérèrent sur les ivrognes, puis se turent (Huysmans, Marthe,1876, p. 45).
B.− En emploi abs. Il [Logre] déblatérait, il déclarait que ce n'était pas possible de continuer comme cela (Zola, Ventre Paris,1873, p. 750).La radio déblatère toujours (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p. 363).
Rem. Rob. et Lar. 20eattestent un emploi trans. dir. : déblatérer des sottises. Lar. 20e, où le régime est un compl. d'obj. interne. Un tel emploi est rare quoique « correct » (déblatérer contre, sur des sottises aurait un autre sens); il est prohibé par la gramm. traditionnelle lorsqu'il s'agit d'un compl. autre qu'interne. ,,Déblatérer (...) n'admet pas d'objet direct et appelle la préposition contre (parfois sur)`` (Grev. 1969, § 599, rem. 8, p. 540).
Prononc. et Orth. : [deblateʀe], (je) déblatère [deblatε:ʀ]. Ds Ac. 1798-1932. Fait partie des verbes qui changent [e] fermé en [ε] ouvert devant syll. muette. Étymol. et Hist. 1798 (Ac.). Empr. au lat. class. deblaterare « dire en bavardant à tort et à travers » (de blaterare, d'orig. onomat.). Fréq. abs. littér. : 57.