| DURILLON, subst. masc. Petite partie de l'épiderme, de la paume de la main ou de la plante du pied, durcie et épaissie par suite de pressions ou de frottements répétés. Avoir un durillon à la main, au pied; ablation des cors et durillons. Le maraud était unique à glisser un clystère, tailler les cors et les durillons (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 68):Une main fine, dont je chéris les trois petits durillons qu'elle doit au râteau, au sécateur et au plantoir, lisse mes cheveux, pince mon oreille :
Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 74. − P. métaph. Il m'a blessé si souvent et si souvent aux mêmes places que je lui suis redevable de maints durillons, salutaires, sinon confortables (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 148). − Emploi adj. en constr. d'attrib. dans la loc., arg. c'est durillon. C'est dur, difficile à faire. Cf. duraille, duraillon, s.v. dur.Du moment alors qu'on lui parle de son fils, elle est contente... C'est rien que ça qu'elle demande... N'importe quoi... C'est pas durillon... (Céline, Voyage,1932, p. 134).Ils nous posaient (...) des questions (...) − Ils sont vaches? − C'est durillon? (Vialar, Morts viv.,1947, p. 278). Prononc. et Orth. : [dyʀijɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiiies. dureillon « induration » (Le Livre des simples médecines, 55 ds R. Ling. rom., t. 34, 1970, p. 180); 1398 dureillon « partie dure » [du fenouil] (Le Ménagier de Paris, II, 245 ds T.-L.). Dér. de dur*; suff. -illon*. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Arveiller (R.). Méd. et matière méd. In : [Mél. Straka (G.)]. Lyon-Strasbourg, 1970, t. 2, p. 180; R. Ling. rom. 1970, t. 34, pp. 179-185. − Quem. 2es. t. 3 1972. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], pp. 278-279; p. 318. |