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DURABLEMENT, adv.
A.− Longtemps. Le moyen suprême pour un ami de vivre durablement avec lui, aurait consisté à feindre de l'oublier (Du Bos, Journal,1924, p. 26).
B.− Pour longtemps, pour une longue durée. Être durablement amoindri. Une économie dominante peut être − mais n'est pas nécessairement − une « économie refuge » où se placent, temporairement ou durablement, des capitaux sujets à mouvements anormaux (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 65):
1. Pour eux, l'acte isolé, bon ou mauvais, s'il ne se rattache pas à une qualité permanente du sujet, à une habitude stable, qui, par sa stabilité même, l'affecte durablement et a droit d'entrer dans sa définition, n'offre guère d'intérêt pour le moraliste. Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 139.
2. ... associer aux actes qui assureront la sécurité de tous et l'organisation mondiale de la paix, un état sans lequel on ne voit point comment pourraient être valablement et durablement construites, ni la sécurité, ni l'organisation mondiale, ni la paix. De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 305.
− En partic. Pour une durée indéfinie, dont on n'aperçoit pas la fin. Lorsqu'un homme fait la cour à une fille, la dernière chose qu'il ait en tête, c'est de s'engager durablement (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 88):
3. Aujourd'hui, le roman russe est un peu oublié, tandis que le père Ubu semble bien en train d'installer son type aussi durablement que Homais et que Prudhomme. Thibaudet, Réflexions sur la litt.,1936, p. 107.
Prononc. : [dyʀabləmɑ ̃]. Étymol. et Hist. Ca 1170 (Benoît de Ste Maure, Chronique des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 3215). Dér. de durable*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Gohin 1903, p. 307.