| DUPERIE, subst. fém. A.− Action de duper. Synon. tromperie, supercherie.C'était une œuvre de scélératesse exquise, une duperie colossale dont la ville, l'état, sa femme et jusqu'à Larsonneau, devaient être les victimes (Zola, Curée,1872, p. 466).Promettre ce qu'on sait bien ne pouvoir tenir, c'est vraiment duperie de goujat (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 82). B.− P. méton. 1. Au sing. État de celui qui est dupe. J'ai été dupe à Nancy parce que je n'étais pas assez méfiant. J'avais la naïveté et la duperie d'un cœur honnête, je n'étais pas assez coquin (Stendhal, L. Leuwen,t. 2, 1836, p. 297). 2. Au sing. ou au plur. Cas de duperie. C'est une duperie que de s'efforcer d'être bon. Il faut naître bon, ou ne s'en mêler jamais (Renard, Journal,1896, p. 338). Prononc. et Orth. : [dypʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1690 dupperie « action de duper » (Fur.). Dér. du rad. de duper*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 219. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 294, b) 190; xxes. : a) 395, b) 340. |