| DROITIER, IÈRE, adj. et subst. A.− (Celui, celle) qui se sert plus particulièrement de la main droite. Heureusement que je ne suis ni gauchère ni droitière, et que je brode des deux mains (Zola, Rêve,1888, p. 77).Le lanceur étant en appui sur sa jambe arrière (droite dans le cas du lanceur droitier) (Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 150). B.− POL. (Homme) de droite (cf. droit1II C).Si mon siège m'échappait (...) il passerait à un droitier, fort intelligent, capable de créer au ministère plus d'ennuis que moi (Barrès, Appel Soldat,1897, p. 447).Les éléments droitiers de la fédération catholique (Civilis. écr.,1939, p. 3611). Rem. 1. On rencontre ds la docum. le quasi-synon. droitiste, rare. Anton. gauchiste. La Cagoule, ce n'étaient que vingt mille hommes recrutés parmi les nostalgiques d'une France nationaliste, ex-Croix de Feu, « droitistes » enragés disposant d'un formidable arsenal secret (près de 5 000 armes) convaincus que seule la violence peut conquérir le monde (Elle, 11 juillet 1977, p. 8). Attestent ds Quillet 1965, Lar. encyclop. Suppl. 1968 et 1975, Lar. Lang. fr., Lexis 1975. 2. Lexis 1975 et Lar. encyclop. Suppl. 1975 attestent le subst. masc. droitisme. Dans une organisation de gauche, tendance à adopter les attitudes de droite. Prononc. et Orth. : [dʀwatje], fém. [-tjε:ʀ]. Mais aussi [ɑ] post. ds Warn. 1968 (cf. droit1). Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [xvies. d'apr. Gdf. Suppl. ds DG] 1611 « qui se sert de sa main droite » (Cotgr.); 2. 1877 « de tendance politique de droite » (Littré Suppl.). Dér. de droit1, droite1*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Darm. 1877, p. 107. − Giraud (J.), Pamart (P.), Riverain (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1970, pp. 327-330. |