| DRAGEON, subst. masc. Jeune pousse qui sort du sol à une distance plus ou moins grande soit des tiges, soit des racines et qui, détachée et replantée, peut servir à la reproduction. Drageons de vigne, d'arbres fruitiers; reproduction par rejets et drageons. Synon. rejet, rejeton, surgeon.Le chèvre-feuille des bois... se multiplie bien plus facilement... de marcottes, de drageons et de boutures, que de semences (Baudrillart, Nouv. manuel forest.,t. 1, 1808, p. 317).Ce n'était qu'une enclave (...) Mangée de ronces et de drageons, elle restait à demi sauvage (Genevoix, Marcheloup,1934, p. 264).− P. métaph. Elle [la femme] avait une souplesse de drageon, et des hanches qui mouvaient sous ses cottes (Genevoix, Raboliot,1925, p. 33). Prononc. et Orth. : [dʀaʒ
ɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1548 « bourgeon, tige qui pousse sur un arbre ou une plante » (Th. Sebillet, Art poétique, éd. F. Gaiffe, p. 76) − 1694, Corneille; 2. 1694 « rejeton, pousse qui naît de la racine d'un arbre » (Tournefort Bot. t. 1, p. 530). Prob. de l'a. b. frq. *draibjo « pousse, rejeton », cf. a. h. all. trîban (Graff t. 5, col. 481), got. draibjan (Feist), all. treiben « pousser, mener ». Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925] p. 202. − Walt. 1885, p. 72. |