| DRACONIEN1, IENNE, adj. A.− Emploi à valeur déterminative. De Dracon, législateur athénien célèbre pour sa rigueur. Code draconien, ordonnances draconiennes (Ac. 1878, 1932). − P. métaph. Drame que de tels réveils tardifs et mes lois draconiennes et persanes d'Assuérus racinien devaient bientôt amener pour moi (Proust, Prisonn.,1922, p. 126). B.− Emploi à valeur caractérisante. D'une sévérité excessive, d'une rigueur extrême. Règlement draconien; limites, mesures draconiennes. Synon. inexorable, implacable, sévère.Voulant retremper le caractère des Français par des lois draconiennes (Stendhal, L. Leuwen,t. 3, 1836, p. 189).Le journal est bridé, muselé par des lois draconiennes; il est sous la surveillance de la police (Goncourt, Journal,1860, p. 743).Si draconien soit-il, un règlement trouve toujours des accommodements (H. Bazin, Vipère,1948, p. 51). ♦ Médication draconienne (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 274).Conditions draconiennes (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 385). Prononc. et Orth. : [dʀakɔnjε
̃], fém. [-njεn]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1796 (Le Néologiste français ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 136). Dér. du gr. Δ
ρ
α
́
κ
ω
ν, Dracon, législateur d'Athènes (fin viies. av. J.-C.), célèbre pour sa sévérité; suff. -ien*. Fréq. abs. littér. : 24. |