| DOUBLEMENT1, adv. À double titre, de deux manières, à un degré double. Terre doublement sacrée; fait doublement scandaleux. Vous leur expliquez tous qu'ils sont doublement coupables : coupables d'avoir fait la guerre et coupables de l'avoir perdue (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 265).Un grand rêveur vit ses images doublement, sur la terre et dans le ciel (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 155):− « Vos réformistes se trompent lourdement », reprit Meynestrel. « Se trompent doublement : primo, parce qu'ils surestiment le prolétariat; secondo, parce qu'ils surestiment le capital ».
Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 46. Prononc. et Orth. : [dubləmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1185 (Protheselaus, 12418 ds T.-L.). Dér. de double*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 338. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 647, b) 508; xxes. : a) 374, b) 391. |