| DONATION, subst. fém. DR. ,,Contrat solennel par lequel une personne, le donateur, se dépouille irrévocablement, sans contre-partie et dans une intention libérale, d'un bien, en faveur d'une autre personne, le donataire, qui y consent`` (Cap. 1936). Donation testamentaire; donation entre vifs, entre époux; acte de donation; faire, révoquer une donation. Une donation au dernier vivant, entre les époux, de tous leurs biens (Ponson du Terr., Rocambole,t. 5, 1859, p. 470).♦ Faire donation de qqc. à qqn : ... Charles IV (...), réduit à l'extrémité par les troupes de Louis XIV, s'avisa de faire donation et transfert irrévocable de son duché à Notre-Dame de Sion, en s'écriant : « on n'osera pas guerroyer la mère de Dieu! »
Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 79. − HIST. Donation de Constantin. Acte par lequel l'empereur Constantin aurait donné Rome au pape Sylvestre Ier. Il n'y a donc rien de si vrai que la donation de Constantin (J. de Maistre, Pape,1819, p. 155). Prononc. et Orth. : [dɔnasjɔ
̃]. Ds Ac. dep. 1694. Clédat 1930 p. 74, à propos de « la contradiction entre donation et donner, honorer et honneur, sonore et sonner » : ,,il reste à consacrer dans l'écriture l'unité rétablie de ces familles de mots``. Étymol. et Hist. [1264 [ms. xve] (Clerm. B.N. 4663, fo97 vods Gdf. Compl.)]; 1334 (Cart. du Hainaut, p. 398, ibid.). Empr. au lat.donatio « action de donner, don » en lat. class. et « donation » en b. lat. Cf. l'a. fr. donnaison (1264 Livre Blanc, ms. du Mans ds Gdf.) avec traitement semi-pop. du suffixe. Fréq. abs. littér. : 315. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 041, b) 206; xxes. : a) 353, b) 127. Bbg. Don et ses dér. Actual. terminol. 1974, t. 7, no3, p. 4. |