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DOMMAGEABLE, adj.
Qui cause du dommage (à quelqu'un ou quelque chose). Acte, alliance, erreur, inconvénient, solution dommageable. Synon. fâcheux, nuisible, préjudiciable; anton. avantageux, profitable, utile.C'est une fausse et dommageable forme de l'auto-accusation que de nier ce que l'on a de meilleur (Du Bos, Journal,1926, p. 50):
Le Fait, quelque dommageable qu'il soit aux intérêts, se pardonne à la longue, il s'explique de mille manières; mais l'amour-propre, qui saigne toujours du coup qu'il a reçu, ne pardonne jamais à l'Idée. Balzac, Les Paysans,1844-50, p. 116.
− [Qualifiant une phrase] Il est dommageable de (+ inf.).Il existe, pour chaque individu, un « optimum », qu'il serait aussi dommageable de dépasser que de ne pas atteindre (Teilhard de Ch., Milieu divin,1955, p. 113).
Rem. 1. La docum. atteste un emploi, sans doute abusif, au sens de « qui peut être endommagé ». Les Compagnies d'Assurances ne paient pas la totalité des dégâts causés aux cultures dommageables [par la grêle] (Brunet, Matér. vitic., 1909, p. 221). 2. On rencontre ds la docum. dommageablement, adv., rare. D'une manière dommageable. L'esprit général du siècle commence à ronger le caractère particulier [espagnol]; il est loin de l'avoir dommageablement entamé (Chateaubr., Congrès Vérone, t. 1, 1838, p. 15).
Prononc. et Orth. : [dɔmaʒabl̥]. Ds Ac. dep. 1694. Fér. Crit. t. 1 1787 écrit domageable. Étymol. et Hist. 1309 damajable (A.N. JJ 45, fo15 rods Gdf. Compl.); 1349 dommagiable (St Sauv., Le Ham, A. Manche, ibid.). Dér. de dommage*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Lew. 1960, p. 252.