| DODELINEMENT, subst. masc. Rare. Oscillation légère de la tête ou du corps. Dodelinement grotesque : Barousse, qui commençait à s'endormir au coin de la cheminée avec les dodelinements de tête d'un voyageur en diligence.
Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 42. − [P. personnification du compl.] La phrase se dépliait sur une sorte de mélodie grave et languide, lente et plaintive et, en fermant les yeux, en écoutant ces airs qui en étaient à peine, c'était un dodelinement de l'âme, étrange, un serré de cœur très doux (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 256). Rem. On rencontre ds la docum. le synon. dodelinage, subst. masc. Simple formalité (...) à laquelle on répond d'un sourire négatif, d'un petit dodelinage de magot de la Chine (A. Daudet, Immortel, 1888, p. 268). Prononc. et Orth. : [dɔdlinmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1552 (Ch. Estienne, Dict. Latino-gallicum, s.v. vacillatio). Dér. du rad. de dodeliner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Bruneau (Ch.). Noms créés au moyen du suff. -ment. In : [Mél. Orr. (J.)]. Manchester, 1953, p. 27. − Quem. 2es. t. 1, 1970. |