| DOCTEMENT, adv. D'une manière docte. A.− D'une manière savante, érudite. Maître Jean (...) docteur en théologie (...) prouvait doctement et par des argumens en forme, que le duc de Bourgogne avait agi licitement (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 3, 1821-24, p. 11).Vous avez admirablement fait voir comme il s'emboîtait dans son époque (...). Ce que je voudrais vous voir discuter, doctement, ce sont les procédés esthétiques, et non les sources (Flaub., Corresp.,1865, p. 45). B.− Ironique 1. D'une manière pédante. « Atala » (...) était une sorte de production d'un genre inconnu. (...) Les académiciens assemblés dissertèrent doctement sur son sexe et sur sa nature (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 20).Doctement, elle fit un cours pratique de morale, dans la question de l'adultère (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 333). 2. Avec une solennité, une gravité affectées. Ils [les bourgeois] vont par bandes de trois, quatre, cinq, six, très doucement, très doctement (Giono, Chron.,Noé, 1947, p. 294). Prononc. et Orth. : [dɔktəmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1547 (J. Martin, Architecture de Vitruve, p. 27 ro). Dér. de docte*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 32. |