| DJINN, subst. masc. [Dans le Coran et les légendes musulmanes] Être intelligent, généralement malfaisant, créé de feu, entre l'homme et l'ange, qui peut apparaître sous différentes formes (d'apr. Encyclop. de l'Islam, Paris, A. Picard, t. 1, 1908, p. 1076). Le culte rendu aux djinns. Croyez à tout, aux djinns, aux faunes, aux démons apportant Dieu tremblant et pâle sur les monts (Hugo, Légende,1883, p. 708):Je crois voir danser des flammes sur l'autre rive. Sont-ce les djinns qui m'appellent (...)? On dit qu'il est parmi les djinns des êtres féminins (...) Ah! que j'aimerais connaître les amours des djinns avec les mortels!
Barrès, Une Enquête aux pays du Levant,t. 2, 1923, p. 21. Rem. Le mot a pu être popularisé par le célèbre poème de V. Hugo, intitulé Les djinns (Les Orientales, XXVIII). Prononc. et Orth. : [dʒin]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1666 dgin (J. de Thévenot, Suite du Voyage de Levant, Paris 1674, p. 263 ds Fr. mod. t. 21, p. 293); 1829 djinn (Hugo, Les Orientales, p. 84). Empr. à l'ar.ǧinn « démon, bon ou mauvais » (FEW t. 19, p. 57b). Fréq. abs. littér. : 32. |