| DIVULGATION, subst. fém. A.− Action de divulguer. Divulgation de secrets militaires, d'un secret professionnel. Synon. propagation, publication, révélation.Sa Majesté trouve peu royale la divulgation officielle de ses bonnes œuvres (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 398).Cela touche à la divulgation de secrets intéressant la Défense nationale (Romains, Hommes bonne vol.,Verdun, 1938, p. 156): 1. ... mes indiscrétions ne sont pas des divulgations de la vie privée, mais tout bonnement des divulgations de la pensée et des idées de mes contemporains, ...
Goncourt, Journal,1890, p. 1251. − [L'accent est mis sur l'étendue du milieu recevant l'information] Il [M. le Tourneux] avait entrepris sur une grande échelle la divulgation gallicane et très-chrétienne de l'Évangile (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 84). − Spéc., DR. En matière de brevets d'invention, fait de rendre publique une découverte avant le dépôt de la demande de brevet, ce qui détruit le caractère de nouveauté et rend nul le brevet (d'apr. CIDA 1973). B.− Fait d'être divulgué, état de ce qui est divulgué. Le besoin de la confidence étant chez lui plus fort que la crainte de la divulgation (Proust, Prisonn.,1922, p. 302): 2. ... ouvrage excellent en soi [l'Art impressionniste de G. Lecomte], mais édité luxueusement à très petit nombre et par conséquent incapable de divulgation dans le public.
Mauclair, Les Maîtres de l'impressionnisme,1904, p. 5. Rem. La distinction entre A et B est subtile, en raison de l'aspect perfectif inhérent au verbe sous-jacent : divulguer, c'est à la fois faire une action et viser son accomplissement; c'est donc le cont. qui tranche, ou qui joue sur les 2 concepts, comme le montrent les ex. cités sous B. Prononc. et Orth. : [divylgasjɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1510 (Le giroufflier aulx dames, 38 ds Anciennes poésies fr. t. 13, p. 250). Empr. au b. lat.divulgatio, -onis « action de répandre, révéler ». Fréq. abs. littér. : 43. Bbg. Gohin 1903, p. 312. |