| DIVISEUR, subst. masc. et adj. A.− Dispositif, entité qui sépare (un objet) en parties. 1. ARITHMÉTIQUE a) Nombre par lequel on divise un autre nombre, le dividende*; signe indiquant qu'on divise un nombre. Exprimer combien de fois le diviseur est contenu dans le dividende. − P. appos. Nombre diviseur. Rem. On trouve ds la docum. une attest. métaph. du terme en 2eélément de compos. Je me suis opposé à ce que vous invitiez de ces personnes-diviseurs, qui devant les êtres prépondérants que je vous amenais, eussent joué le rôle de virgules dans un chiffre, et les autres réduites à n'être que de simples dixièmes (Proust, Prisonn., 1922, p. 275). − Spéc. Nombre entier qui divise exactement un nombre entier donné. Diviseur d'un binôme. b) Diviseur commun (à plusieurs nombres); commun diviseur. Nombre entier qui divise exactement plusieurs nombres entiers. − P. métaph. Réduire les imaginations les plus diverses par ce commun diviseur qu'est la démocratie éclairée (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 210). c) Le plus grand commun diviseur. Le plus grand nombre entier qui divise exactement plusieurs nombres entiers. Écrivez les fractions (...) et trouvez leur plus grand commun diviseur (Colette, Cl. école,1900, p. 47): 1. Quelle ne fut pas ma surprise (...) lorsqu'on me révéla, sur les bancs de l'école, que le produit du plus petit commun multiple de deux nombres par leur plus grand commun diviseur se trouve justement égal au produit de ces deux nombres.
Les Gds courants de la pensée mathématique,1948, p. 441. − P. ext. Cette région des index rationnels de l'existence est peut-être la raison même en tant qu'elle se distingue de l'entendement diviseur (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 20). 2. MÉCAN. Partie d'une machine-outil servant à faire des divisions; ,,dispositif qui déplace une pièce à usiner et la positionne pour son traitement par différentes unités de travail`` (Clé Mots). − En appos. avec valeur d'adj. Parfois (...) les pièces [à usiner sur les machines-outils] sont supportées soit par un plateau circulaire, soit par une poupée diviseur, avec ou sans contre-pointe (Gorgeu, Machines-outils,1928, p. 66). B.− Au fig. Homme, force, élément qui est cause de division, de désunion : 2. Autour de qui, autour de quoi l'opposition cristalliserait-elle? Le parti communiste a-t-il jamais cessé d'être efficace, à droite comme épouvantail, à gauche comme diviseur?
Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 366. − Emploi adj. Diviseur, euse. Partis diviseurs. L'effet du gouvernement des partis dont la tradition naturelle, la pente nécessaire, étaient d'extraire du réveil national une recrudescence d'esprit diviseur (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. LXVI). Prononc. et Orth. : [divizœ:ʀ]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « celui qui règle, qui ordonne » (Chr. de Troyes, Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 4061); 2. av. 1270 « celui qui établit un bornage, un partage » (Livre de J. d'Ibelin ds Assises de Jérusalem, éd. Beugnot, t. 1, p. 394); 3. xves. math. (N. Chuquet, Triparty ds DG); 1690 (Fur.). Empr. au lat. class.divisor « celui qui partage, sépare, divise, répartit ». Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Darm. 1877, p. 47. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 114. |