| DISTINCTEMENT, adv. D'une manière distincte. A.− [Correspond à distinct A] 1. D'une manière aisément perceptible. À quoi bon parler, dit le clergeon, faisant pour articuler distinctement chaque mot un effort immense (Bernanos, Crime,1935, p. 857).Manuel entendait distinctement les baisers, de plus en plus précipités, comme si, sentant la douleur suspendue et prête à revenir, la femme eût voulu l'arrêter à force de tendresse (Malraux, Espoir,1937, p. 510). 2. D'une manière nettement séparée. L'opposition réelle entre la masse postérieure du cerveau, où résident les instincts personnels, et sa région antérieure, où siègent distinctement les impulsions sympathiques et les facultés intellectuelles (Comte, Philos. posit.,t. 1, 1839-42, p. 157). B.− [Correspond à distinct B] D'une manière claire et précise. Il vous a déclaré son intention assez distinctement (Ac.1798-1932). − [P. réf. à l'expr. cartésienne des « idées claires et distinctes »] . La crainte de la mort est donc l'état fondamental de la sensibilité humaine, quand elle reste passive, et quand de son essence ne peuvent être connus clairement et distinctement ses effets (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 54). Prononc. et Orth. : [distε
̃ktəmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1282 distincte(e)ment (Gouvernement des rois, 197, 35 ds T.-L.). Dér. de distinct*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 747. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 156, b) 1 317; xxes. : a) 918, b) 931. |