| DISTENSION, subst. fém. A.− Augmentation de volume ou de surface que subit un corps soumis à une très forte tension. Distension de la peau, des nerfs, des muscles. La distension des membres au moyen d'affreuses machines (Balzac, Splend. mis.,1847, p. 552). − P. compar. : 1. ... [certains malades atteints de « collectionnisme »] offrent l'automatisme de l'accumulation à l'état pur (...). Faute de cette attention au réel qui est, au sens sportif comme au sens métaphysique du mot, la forme du créateur, le sens de l'avoir subit une distension analogue à l'embonpoint des organismes vieillissants.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 533. B.− P. ext. Écartèlement : 2. En raison de la fragilité de son front encore mal assis, de la distension de ses corps d'armée, des signes de lassitude que donnait par endroit le commandement local (...), le général De Castelnau se montra très inquiet de ces attaques...
Joffre, Mémoires,t. 1, 1931p. 439. − P. métaph. Les dialogues sont (..) amalgamés au récit (...) que le resserrement, ou l'écartèlement − dirions-nous une distension? − de la période, rend plus obscur (Blanche, Modèles,1928, p. 168). Prononc. et Orth. : [distɑ
̃sjɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932; les éd. de 1718-1762 donnent l'orth. distention. Ac. 1694, s.v. distension, renvoie à tendre et enregistre distention comme terme chir. (cf. discussion). Étymol. et Hist. 1377 (B. de Gordon, Pratique, IV, 6 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. impérialdistentio, b. lat. distensio « extension, contraction ». Fréq. abs. littér. : 25. |