| DIRIGISME, subst. masc. Doctrine politico-économique préconisant l'intervention de l'État dans la libre entreprise (directives de production, contrôle des prix de vente, du crédit, etc.) : 1. Pour ceux qui n'avaient pas l'arrière-pensée de réformer la société, la nationalisation était du moins la forme la plus efficace du dirigisme économique. Seulement ils ne se sont pas avisés que cette technique d'économie dirigée était à la fois la plus coûteuse et la plus difficile.
Chenot, Les Entr. nationalisées,1956, p. 119. − P. méton. Le régime même qui met en pratique une telle doctrine : 2. Comment rompre ce cercle vicieux où s'enferme la France : une population à la fois passive et indisciplinée qui justifie le dirigisme, et une bureaucratie qui décourage les initiatives, étouffe la vie et réussit à rendre les citoyens un peu plus passifs encore? Jusqu'à ce que, exaspérés, ils sautent d'un coup de la léthargie à l'insurrection.
A. Peyrefitte, Le Mal fr.,Paris, Plon, 1976, p. 68. Prononc. : [diʀiʒism]. Étymol. et Hist. 1941 (M. Déat ds L'Œuvre, 21 févr.). Dér. du rad. de diriger*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 35. − Glättli (H.). Vox rom. 1952, t. 12, p. 388. |