| DIMINUENDO, adv. et subst. masc. A.− MUSIQUE 1. Adv. En réduisant progressivement l'intensité sonore, dans l'exécution d'une composition musicale (abrév. dim.). Synon. decrescendo; anton. crescendo.Répétition d'une même note en crescendo, diminuendo, ou avec des sforzando (Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 149). 2. Subst. masc. Diminution progressive de l'intensité sonore dans l'exécution d'une composition musicale; p. méton. partie d'une composition musicale dans laquelle l'intensité sonore diminue progressivement. Il n'admettait pas (...) qu'un diminuendo établi pour aboutir à un piano s'évanouit jusqu'au pianissimo (A. Cortot, Mus. fr. piano,1930, p. 206).Cette attaque [d'un son] est immédiatement suivie d'un bref diminuendo (Panassié, Jazz hot,1934, p. 41). B.− Au fig., emploi subst. Diminution progressive. La succession des trois épithètes revêtait (...) l'aspect non d'une progression, mais d'un diminuendo (Proust, Sodome,1922, p. 945): ... il ne saurait en être de même chez Lamartine. La poésie de celui-ci a pour principe, on le sait, l'amortissement, le pâlissement, c'est-à-dire non pas un crescendo, mais un diminuendo, et même finalement l'épuisement de la sensation.
Poulet, Les Métamorphoses du cercle,1961, p. 194. Prononc. et Orth. : [diminɥ
ε
̃do]. Var. [diminɥ
εndo] ds Lar. Lang. fr. et, facultativement, ds Pt Rob. Au plur. diminuendo (Proust, Sodome, 1922, p. 1087) ou diminuendos (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p. 85). Cf. crescendo. Étymol. et Hist. 1834 mus. (F. J. Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, 234 [Paulin] ds Quem. Fichier). Mot ital. signifiant « en diminuant », gérondif de diminuire, du lat. diminuere, v. diminuer; le mot apparaît dès 1774 en all. (Reichardt ds Riemann, Musik Lexikon, 1882, s.v. crescendo) et en 1775 en angl. (J. Collier ds NED). Fréq. abs. littér. : 74. |