| DIKTAT, DICTAT, subst. masc. A.− [P. réf. au Diktat de Versailles, traité de paix de 1919] Traité imposé par une nation à une autre, sans discussion des conditions. Il [le Führer] dans son discours du 9-11 a tout d'abord insisté sur le fait qu'en 1939, ses derniers efforts pour aboutir à la nécessaire révision du diktat de Versailles par la voie pacifique, avaient échoué (L'Œuvre,13 nov. 1941) : 1. Les secours qu'ils [les Français et les Indochinois] avaient demandés aux grandes puissances alliées, lors des premiers dictats de l'ennemi, en juin, juillet, septembre 1940, en janvier et février 1941, n'avaient pu leur être fournis.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 488. B.− P. anal. Tout ce qui semble imposé par une force extérieure. Désir des littérateurs modernes de placer leurs dictats sous le couvert de la science (Benda, Fr. byz.,1945, p. 233): 2. ... Dieu tire le bien du mal, et il fait sa part aux faiblesses et aux violences des hommes, comme aux dictats métaphysiques de la nature et de l'histoire dans la suite des événements et des desseins providentiels.
Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 229. Prononc. et Orth. : [diktat]. Avec la graph. all. k ds Lar. 20e-Lar. Lang. fr., Rob. et Quillet 1965. Ds la docum. on relève de nombreux ex. écrits avec c. Étymol. et Hist. 1. 1932 pol. (Lar. mens. ds Quem. Fichier); 2. 1936 p. anal. (Maritain, loc. cit.). Empr. à l'all.Diktat (dep. xviiies. ds Duden Etymol.), lui-même dér. du rad. du lat. class. dictare, v. dicter. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Quem. Fichier. |