| DIGNEMENT, adv. D'une manière digne. A.− Vx. D'une manière convenable, selon ce qu'on mérite ou ce que mérite ce dont il s'agit. Récompenser dignement qqn : 1. Marcher sur mes brisées, je frémis moi-même à l'idée de ce qu'une pareille audace peut amener de maux et de désastres sur la pauvre humanité. Je ne saurais punir dignement un tel crime sans fracasser du coup la planète.
Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 117. B.− Avec dignité, comme il faut. Nous vivrons ensemble, dignement, fièrement, comme deux célibataires résignés (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 201): 2. ... la seule étreinte humaine capable d'embrasser dignement le Divin est celle de tous les bras humains ouverts ensemble pour appeler et accueillir le Feu.
Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. 184. − P. iron. S'il attendait qu'on lui fît justice, il mourrait dignement de faim (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 467). Prononc. et Orth. : [diɳmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1180 (G. de Berneville, S. Gilles, éd. G. Paris et A. Bos, 3001). Dér. de digne*; suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 377. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 627, b) 912; xxes. : a) 367, b) 357. |